En général, la population québécoise semble relativement peu exposée au radon dans les bâtiments. Toutefois, dans la région des Laurentides ainsi que dans quelques autres régions du Québec, certains secteurs sont plus propices aux émanations de radon.
Dans notre région, on a mesuré des concentrations nettement plus élevées que la moyenne québécoise dans une forte proportion de maisons de certains secteurs d'Oka, de Saint-Joseph-du-Lac, de Saint-André-d'Argenteuil et de la MRC d'Antoine-Labelle. Ces secteurs sont situés sur des formations géologiques riches en uranium.
La Direction de santé publique des Laurentides y est intervenue, en collaboration avec les municipalités concernées, afin de protéger la santé de la population : information transmise à tous les résidents de ces secteurs, mesure des taux d'exposition, assistance pour effectuer les travaux correctifs, si jugés nécessaires.
Ces interventions ont eu lieu dans les années 1990 à Oka, Saint-Joseph-du-Lac et Saint-André-d'Argenteuil. Il s'agissait de la première opération du genre au Québec. Dans les années 2000, certaines municipalités de la MRC d'Antoine-Labelle ont à leur tour fait l'objet de mesures de protection particulières par rapport au risque d'exposition au radon dans les habitations.
Si vous habitez dans un de ces secteurs propices aux émanations de radon, même si vous ne l'avez pas encore fait, il est toujours temps de mesurer le radon dans votre maison pour protéger votre famille. Rappelons que même si vous n'habitez pas dans un secteur à risque, ça ne garantit pas que votre maison soit exempte de radon.
La Direction de santé publique des Laurentides encourage toutes les municipalités et en particulier celles qui sont situées dans des secteurs à risque à mettre de l'avant des règlements municipaux concernant la construction de maisons neuves, en conformité avec la ligne directrice de santé Canada sur le radon et le Code national du bâtiment - Canada 2015.